Quand même un conseil de lecture : je viens de terminer ce livre (version audio). J'avais hésité à l'acheter à cause du titre que je trouve un peu naze. Mais j'ai fini par céder. Le livre comporte à la fois des parties romancées, et des parties plus journalistiques sur la stratégie hégémonique de Google, son emprise sur nos informations personnelles, sa volonté de prédation progressive de tous les pans de l'économie, et ce que nous prépare ce géant tentaculaire pour les prochaines années. Intelligence artificielle/machine learning, robotique, transhumanisme, voitures autonomes, tous les sujets à la mode sont traités. Je craignais les parties romancées, alors que finalement elles illustrent par l'exemple ce que pourrait être une société de la transparence amenée par un Google décomplexé d'ici quelques décennies.
Un livre bien documenté, qui donne le vision humaniste de la vieille Europe face à la société technocentrée que veut imposer Google à tous, pour leur bien mais sans nous demander notre avis. Instructif, et donne matière à réflexion. Donne aussi envie de lire ou relire 1984 de George Orwell (un bouquin toujours cité, surtout par ceux qui ne l'ont pas lu :-)
Ca fait un bon moment que je n'ai pas posté sur ce blog. La raison : Catapulte prend désormais beaucoup de mon temps, et je consacre mon énergie rédactrice à poster sur le site Catapulte.io
Pour faire suite au billet précédent, sachez que Catapulte est désormais installée au Village d'entreprises d'Aurillac. Après avoir upgradé les locaux, nous commençons à trouver notre rythme de croisière, et à nous concentrer sur l'accompagnement que nous pouvons prodiguer aux entrepreneurs cantaliens qui innovent et/ou ont une belle ambition. C'est un vrai challenge, mais c'est passionnant. Je vous invite à vous rendre sur notre site pour vous tenir informés des dernières nouvelles. Si vous voulez nous aider d'une façon ou d'une autre, le mieux est d'adhérer à notre association afin d'être tenu informé de son actualité. On est présents aussi sur Facebook et Linkedin...
En parallèle, je consacre un peu de temps à mon autre rôle, celui de président de l'association Cantal Business Angels. Nous animons une association de passionnés du Cantal, et avons investi dans une société cantalienne par an depuis 2016, en espérant faire encore mieux à l'avenir.
N'hésitez pas à me contacter pour toute problématique de création d'entreprises dans le département du Cantal. Si je ne suis pas la bonne personne, je vous redirigerai vers l'interlocuteur adéquat.
amicalement
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Sébastien Pissavy [email protected] |
J'agis pour la création et le développement d'entreprises dans le Cantal |
Voilà longtemps que je n'avais donné de nouvelles de Catapulte, l'incubateur d'entreprises innovantes que nous avons lancé il y a quelques semaines. Si nous avons commencé l'accompagnement de 5 projets depuis le mois de septembre, la véritable concrétisation de Catapulte arrive bientôt ! Eh oui, la bonne nouvelle, c'est que nous avons trouvé des locaux ! Nous allons louer des bureaux au Village d'Entreprises de Tronquières, en périphérie d'Aurillac. D'abord sur une superficie de 240m², susceptible d'être étendue ultérieurement.
Sur le volet financier, nous commençons là aussi à retirer les fruits de notre inlassable travail d'évangélisation, de conviction. Nous sommes soutenus par deux partenaires importants qui participeront au financement de cet incubateur associatif. Et d'autres partenaires devraient nous rejoindre dans les prochaines semaines. Parallèlement, nous sommes en train de répondre à un appel à projets régional qui vise à soutenir des tiers-lieux comme le nôtre. Ca avance !
Comme quoi, tout est question de persévérance, de conviction profonde, et de volonté farouche de changer les choses ! Quels que soient les obstacles, il s'agit d'avancer en étant déterminé, et en faisant partager sa vision à un maximum d'interlocuteurs afin d'agréger une communauté de supporters, ou encore mieux, de parties prenantes qui sont prêtes à vous aider ! Annoncer qu'on va lancer un incubateur, et le faire, pas à pas, en dépit de tous les scepticismes, en progressant chaque jour un peu plus vers l'objectif. Pour cela, il faut être motivé, et que le projet tienne à coeur. C'est notre cas !
Nous avions hier soir une nouvelle réunion des fondateurs de Catapulte, avec quelques absents pour cause de déplacements professionnels multiples. Je partage avec vous cette sympathique photo, en attendant d'en avoir une où nous figurons tous. En fait, il faudrait même une très grande photo pour avoir un cliché de la centaine de personnes que nous avons rencontrées depuis le début d'année et qui nous ont fait part de leur sympathie ou de leur soutien !
Si vous découvrez Catapulte à ce stade et que vous souhaitez vous joindre à nous, vous êtes les bienvenus ! N'hésitez pas à partager cette initiative avec les créateurs d'entreprises que vous connaissez et qui sont susceptibles d'intégrer Catapulte. Nous irons à leur rencontre le 23 novembre prochain lors de la journée de l'entrepreneuriat organisée par la CCI Cantal à Hélitas. Au plaisir de vous y croiser si vous passez dans le coin !
Photo : fondateurs de Catapulte, de gauche à droite : Christophe, Jacques, Mathilde, Eric, votre serviteur, Geoffroy (absents : Patricia, Géraud, Grégoire, Martin, Serge)
Les entrepreneurs occidentaux sont focalisés sur les réussites entrepreneuriales occidentales, souvent américaines. Dans la tech, depuis 20 ans, on parle toujours d'eBay, d'Amazon, de Yahoo puis de Google, etc... Mais à la lecture de ce livre, on se rend vraiment compte qu'on passe sous silence - ou presque - tout un pan de l'internet mondial. Alibaba, l'empire chinois du e-commerce, c'est plus de 400 millions de clients. Une journée moyenne d'Alibaba représente 30 millions de colis. Sa filiale de paiement Alipay pèse trois fois Paypal, son homologue occidental ! Le groupe recrute plus de 12.000 salariés par an ! Et encore ce sont des chiffres à la date d'écriture du livre, ils ont dû croître de façon importante depuis.
Le livre s'attarde sur le parcours du fondateur d'Alibaba, Jack Ma, ancien prof d'anglais parti de pas grand chose, comme d'autres entrepreneurs chinois aujourd'hui milliardaires. Très vite, les chiffres donnent le tournis, on parle en dizaines puis en centaines de millions de dollars et même en milliards. Ce livre m'a fait prendre conscience de la puissance économique chinoise, une nation-monde qui prend le pouvoir économique, en utilisant le capitalisme autrefois banni pour battre les plus puissantes nations à leur propre jeu. Ebouriffant. Et ce n'est probablement que le début de l'histoire... Ma fille est en CE2 ; cette année, on l'initie à l'allemand. On ferait peut-être mieux de lui enseigner le mandarin ? :-)
Voici quelques nouvelles de notre incubateur d'entreprises cantalien. Nous sommes 11 personnes du monde économique pleinement impliquées dans ce beau projet de territoire, suivies par des dizaines de supporters, et de plus en plus de collectivités, et d'entreprises locales intéressées pour travailler avec nous.
Nous avons créé récemment une association loi 1901 qui s'appelle Catapulte, qui est aussi le nom de l'incubateur. Merci au passage aux centaines d'utilisateurs de Facebook et Linkedin qui ont participé à notre brainstorming pour trouver un nom. Et un merci spécial à Philippe Lardy, auvergnat expatrié à Madrid, qui a trouvé le nom qui nous a le plus séduit ! :-)
(logo ci-contre dessiné par Renate de W6développement)
Nous avons par ailleurs commencé à identifier des porteurs de projets intéressés pour rejoindre Catapulte. Nous avons même débuté l'accompagnement avec trois d'entre eux : un projet agro-alimentaire, un projet d'e-learning, et un projet e-commerce. D'autres viendront rapidement se rajouter à notre petit groupe. Nous sommes toujours en phase de recensement de projets d'entreprises ambitieuses, qu'ils soient l'oeuvre de porteurs cantaliens, de personnes en provenance de l'extérieur, ou bien pourquoi pas en essaimage d'entreprises existantes. Et puis, nous sommes approchés par plusieurs cantalous expatriés qui caressent le rêve de revenir au pays créer une boîte. Voilà qui conforte notre intuition initiale : il y a un vrai besoin !
Nous recherchons toujours des locaux pour accueillir nos entrepreneurs. Nos besoins sont de l'ordre de 200m² de bureaux (un open space + salle de réunion + quelques petits bureaux). Lieu atypique bienvenu, mais sur Aurillac. Et puis, nous travaillons au bouclage de notre budget 2017-2018 en lien avec des collectivités qu'on sent de plus en plus motivées, ce qui est encourageant !
Le site web de Catapulte est en cours de création : il vous en apprendra plus sur notre incubateur , il vous présentera notre équipe et les projets accompagnés.
Voilà, je voulais vous faire part de notre envie de faire bouger les choses, de cette énergie collective que nous sommes en train de catalyser au service de cet incubateur. Nous voulons travailler avec un maximum de parties prenantes de la création d'entreprises. Notre objectif est la réussite des projets d'entreprises que nous accompagnons, et au travers de cette réussite, le développement économique du territoire. Si vous êtes dans le même esprit, rejoignez-nous !
Je viens de relire Rework, un bouquin de conseils pour entrepreneurs, écrit par les fondateurs de Basecamp (ex-37Signals), une belle société américaine d'édition d'outils web. On y trouve beaucoup d'idées et d'exemples à suivre ou non, et notamment des choses qu'on ne lit pas ailleurs. Et j'aime bien l'idée que tout le monde ne crée pas sa boîte sur le même modèle et que certains conseils, valables pour les uns, ne le sont pas forcément pour les autres.
Rework bat en brèche certains poncifs tels que "on apprend beaucoup de ses échecs", très courant dans la littérature des startups. En réalité, on apprend aussi de ses succès, et même plus que de ses échecs. Car un entrepreneur qui a réussi, saura reproduire la façon dont il a géré son chemin pour aboutir au succès. Alors qu'une personne qui a échoué, a certes appris à ne pas reproduire ce qu'elle a fait, mais cela ne lui garantit aucunement de réussir la fois suivante.
C'est juste un exemple pour vous montrer ce que contient ce livre : des conseils iconoclastes directement tirés de l'expérience des fondateurs de Basecamp, même si c'est à rebours de la pensée communément admise.
En cette fin d'été, où l'on s'approche du lancement de l'incubateur aurillacois, je réfléchis à l'accompagnement que nous allons y dispenser. Si je fais le bilan de mes lectures entrepreneuriales ces dernières années et si je dois retenir quelques ouvrages qui m'ont marqué par la pertinence de leurs enseignements à destination des entrepreneurs aujourd'hui, j'en retiens essentiellement 4.
1. Effectuation (pour moi l'incontournable)
2. Rework
3. De Zéro à Un (Peter Thiel)
4. Lean Startup
Que lit un ancien entrepreneur du numérique qui s'apprête à lancer un incubateur ? Un roman sur le monde des startups bien sûr !
Ecosystème est écrit par une auteur qui connaît bien le secteur : Rachel Vanier est en effet responsable de la comm de Station F. C'est ce qui explique que le monde des entrepreneurs et des startups soit si bien décrit, sans les approximations inhérentes à certains auteurs généralistes quand ils s'emparent d'un sujet qu'ils ne maîtrisent pas sur le bout des doigts. J'ai bien aimé lire ce livre qui m'a replongé dans l'esprit de la création de jeuxvideo.com (20 ans déjà), même si c'était à une tout autre époque, avec donc de nombreuses différences. Je me suis attaché à ces jeunes entrepreneurs trentenaires, héros de ce livre ou plutôt anti-héros tant ils se soucient plus de pitch et de levée de fonds que de leur coeur de métier. A ce sujet, l'auteure réussit le tour de force de ne rien dire du business dont il est question pendant les 280 pages ! Belle performance qui ne nuit pas à la lecture au contraire.
Enfin, je me suis régalé du portrait contrasté d'Alessandro, ce gourou qui accompagne nos entrepreneurs, et qui ressemble fortement à Oussama Amar (cofondateur de The Family) au point qu'une coïncidence est tout à fait exclue.
Bref, ce livre m'a plu, je me suis laissé embarquer dans l'histoire et je l'ai dévoré très vite, tant je voulais connaître la suite des aventures de Marianne et Lucas, deux entrepreneurs attachants et ambitieux, comme il en existe tant... et comme nous en accueillerons très bientôt à l'incubateur d'Aurillac.
Quel avenir pour les territoires ruraux et dans quelle mesure le numérique peut-il y contribuer favorablement ? Voilà un sujet qui m'intéresse particulièrement en tant que natif et habitant de ce département très rural qu'est le Cantal, et aussi en tant qu'ancien entrepreneur du numérique*.
Je ne suis généralement pas du tout attiré par les livres de politiques qui m'ennuient le plus souvent. Mais quand même, j'ai fait une exception. Car celui-ci est écrit par un ancien maire d'Aurillac, et Président du Conseil Régional de l'ancienne région Auvergne, et que René Souchon a par ailleurs été très actif pour développer la fibre optique en Auvergne (même si le mouvement a été un peu survendu par les politiques :-)
Ce qui m'a frappé d'une façon générale, c'est la vision optimiste de l'auteur, tandis qu'on a plutôt l'habitude d'entendre parler des zones rurales en termes très déclinistes ou nostalgiques. Sans chercher à résumer le livre, je vais me contenter de parler de deux points qui m'ont particulièrement marqués.
Saint-Bonnet-le-Froid
Parmi les exemples de réussite de territoires ruraux, j'ai lu avec la plus grande attention l'histoire de ce petit village de Haute-Loire qui compte 260 habitants, à la frontière de l'Ardèche, à plus de 1000m d'altitude. La réussite de ce village est fortement liée à l'esprit entrepreneurial de la famille Marcon et de trois frères en particulier : l'un est chef d'un restaurant triple étoilé au guide Michelin. Un autre est président du Conseil Départemental, tandis que le troisième est Président national des CCI. Le développement de ce petit village notamment touristique est tout à fait exemplaire.
Il me rappelle un autre village d'altitude qui aurait mérité d'être cité dans l'ouvrage : Laguiole, avec le restaurant Bras, lui aussi triple étoilé, et qui lui aussi a servi, me semble-t-il de déclencheur au développement économique du village.
Ces réussites qui sont déjà avérées depuis de nombreuses années, peuvent faire penser à ce qu'est en train de faire en ce moment-même Serge Vieira à Chaudes-Aigues. Le chef Vieira, déjà double étoilé Michelin, qui connaît bien Saint-Bonnet-le-froid pour avoir été second de cuisine de Régis Marcon, et vainqueur du Bocuse d'Or (tout comme son mentor).
En se rappelant des belles histoires qui se sont construites à Saint-Bonnet-le-Froid comme à Laguiole, nous serions bien avisés de tout mettre en oeuvre pour que s'écrive une histoire tout aussi belle à Chaudes-Aigues. D'autant plus que la cité cantalienne dispose avec le centre thermal Caleden et avec la source la plus chaude d'Europe, d'éléments d'attractivité importants par ailleurs. Bref, dans 20 ans, je verrais bien Chaudes-Aigues devenue une locomotive touristique du département... Ce serait encore mieux si Serge Vieira était rejoint par quelques autres entrepreneurs ambitieux afin que tous tirent le territoire vers le haut.
La "silver economy"
Un chapitre concerne la "silver economy", l'économie autour des séniors, qui semble fort légitime pour un territoire rural comme le Cantal disposant à la fois d'une démographie adaptée, de même qu'une nature préservée qui peut jouer un rôle important pour une clientèle en recherche de calme et de bien-être.
Ce secteur d'activité s'annonce extrêmement porteur pour les années à venir, les études sur le sujet sont toutes d'accord. Ce secteur s'annonce très créateur d'emplois d'autant qu'on travaille là sur de l'humain, et donc que les robots auront du mal à remplacer ces emplois-là. On peut anticiper des créations de postes de tous niveaux de qualification, ce qui devient de plus en plus rare. Bref, il n'y a que des avantages à aller dans ce sens. Sauf un peut-être : en terme d'image, une collectivité devra communiquer avec précaution, car on ne peut pas à la fois prétendre être une zone dynamique économiquement, attractive pour des jeunes populations, et essayer de développer la silver économie. C'est souvent perçu comme un grand écart. D'où la réticence de certains élus à aller sur ce terrain-là.
Enfin, et c'est sans doute la limite de cet ouvrage qui traite d'économie par le prisme de la politique. Il est très difficile de vouloir impulser un mouvement économique, quand celui-ci ne repose pas d'abord et avant tout sur l'existant. Vouloir thématiser un territoire alors qu'il n'y a pas d'entreprises majeures sur ce sujet sur le territoire sera compliqué. Pas impossible certes, mais ce sera long. L'efficacité entrepreneuriale commanderait peut-être plutôt de partir de l'existant et seulement ensuite de fixer le cap à atteindre... comme l'ont fait les entrepreneurs de Laguiole ou Saint-Bonnet-le-Froid, en somme.
* Notez que j'ai du mal à dire "ancien" tant que je me sens encore 100% entrepreneur, peut-être même plus que pendant mes dernières années à jeuxvideo.com où j'étais devenu un simple manager.
Comment naissent les bonnes idées... Ou une vidéo pour comprendre implicitement l'intérêt du mouvement actuel autour des tiers-lieux, fablabs, espaces de coworking, incubateurs...
Co-fondateur et ex-Président de Jeuxvideo.com
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