Je suis plongé dans le livre de Jérémy Rifkin "La Nouvelle Société du coût marginal Zéro", qui prédit la baisse des coûts dans de très nombreux domaines d'activité, jusqu'à un coût marginal zéro. En d'autres termes, dans de nombreux secteurs d'activité, quand une entreprise aura servi 100.000 clients, servir le 100.001ème ne coûtera quasiment rien, ça pourra même être gratuit.
Dans le secteur de l'information et de la pub sur le web, on est déjà dans ce cas de figure. La structure économique d'une entreprise comme celle qui édite jeuxvideo.com est essentiellement un modèle à coûts fixes. Pour produire un site d'informations, les charges principales sont les salaires et les coûts d'hébergement. Les salaires sont des charges fixes : que vous ayez 1.000 lecteurs ou 100.000, la masse salariale est la même. Les frais d'hébergement sont fixes, avec des augmentations par paliers. Mais une fois que vous avez atteint une audience conséquente, par exemple 1 million de lecteurs, fournir l'accès à votre site pour 500 lecteurs de plus ne coûte rien. C'est l'une des différences avec le modèle traditionnel de la presse papier qui a des coûts d'impression proportionnels au nombre de journaux imprimés.
Bref, dans une entreprise à coûts fixes, comme c'est le cas des sites web qui ont un modèle économique publicitaire, dès que vous dépassez le seuil de rentabilité, chaque euro de chiffre d'affaires supplémentaires, c'est de la marge ! Dans ce shéma, soit les entreprises n'arrivent jamais à couvrir leurs coûts fixes et font faillite ; soit elles y parviennent, et là les rentabilités peuvent devenir explosives, d'où certaines valorisations stratosphériques.
Tout irait très bien dans le meilleur des mondes si l'internaute depuis 3-4 ans n'était pas en train de changer d'avis par rapport à la publicité. Celui-ci déteste de plus en plus la pub sur le net. Sans doute les régies publicitaires et les sites en sont-ils les premiers responsables. Aux débuts de jeuxvideo.com, le seul format publicitaire était le bandeau 468x60 en GIF animé. Et on en affichait un seul par page. Depuis lors, les formats se sont multipliés : mega-bandeaux, pop-up, pop-under, billboards qui s'affichent avant l'entrée dans le site, flashs transparents animés et avec du son, carrés et bannières expand, habillages publicitaires sur les côtés de l'écran, pré-rolls et post-rolls dans les vidéos, etc... C'est simple, la créativité publicitaire n'a d'égal que la créativité fiscale de nos gouvernants, c'est dire ! Il est donc tout à fait logique que l'internaute fasse part de son mécontentement en installant AdBlock et en étant de moins en moins amical avec les sites qui lui affichent de la pub - surtout si la pub est intrusive et le site perçu comme une grosse structure.
Face à cela, je doute de plus en plus qu'une astuce technique pour contraindre l'internaute à voir les pubs soit une solution viable sur le long terme, même si certaines start-up se lancent désormais avec cet objectif ! Le seuil de saturation publicitaire étant atteint pour nombre d'internautes, le risque pour les sites d'infos est de voir apparaître une nouvelle catégorie de sites, très dangeureuse pour eux, car ils n'auront pas les armes pour lutter.
Dans un contexte où le coût marginal de l'information tend vers zéro, si on prolonge les courbes pour prédir l'avenir en tenant compte du ras-le-bol publicitaire, on peut imaginer que l'information (vidéoludique notamment) sorte carrément du secteur marchand.
J'imagine des sites qui ne seraient plus financés par la pub, mais pas plus financés par des abonnements premium étant donné que l'immense majorité des internautes ne sont pas prêts à payer pour accéder à de l'information sur le web. On pourrait donc avoir des sortes de Wikipedia du jeu vidéo, lancés et maintenus par de vastes communautés de joueurs (plusieurs milliers au minimum), où chacun apporterait sa pierre à l'édifice. Une pierre apportée d'autant plus volontiers que le site correspondrait à un idéal de "communaux collaboratifs" pour reprendre le terme de Jérémy Rifkin :
- Un site avec zéro pub
- Un site détenu par ses utilisateurs et dont le fonctionnement serait sans but lucratif
Un tel site serait redoutable en termes d'image pour beaucoup d'acteurs existants. En termes d'image, et aussi par conséquent en termes d'audience. Car un site qui vit actuellement de la pub ne pourra jamais décider unilatéralement de la supprimer : son modèle économique en est trop dépendant. Un site détenu par une société à but lucratif ne passera jamais à une structure sans but lucratif. On serait là fasse à une innovation de rupture capable de mettre à mal bien des business.
Voilà, si je devais lancer un site de jeux vidéo aujourd'hui, c'est peut-être ce que je ferais.
Bonjour Lightman, toujours très intéressants ces articles! Cependant on peut quand même se poser des questions sur le plan technique. Qui posterait le test de tel ou tel jeu? Pourquoi le test dun utilisateur serait choisi plutôt que celui d'un autre? Qui les départagerai?
Les "petits" éditeurs et "petits" développeurs ne seraient-ils pas oubliés avec ce système? Etc etc.
Un tel site serait excrémement compliqué à mettre en place...
Rédigé par : Benjamin | 16 novembre 2014 à 17h30
Un site éditorial qu'il soit professionnel ou non, à but lucratif ou non, reste un site éditorial. Cela veut dire qu'il faudrait un ou des rédacteurs-en-chef pour décider ce qui est publié et ce qui ne peut pas l'être, ce qui est mis en avant, et ce qui reste dans les profondeurs du site. Ce n'est pas parce qu'on est en mode contributif que tout doit être publié, que tout se vaut. En tous cas si on veut faire un travail de qualité, il est important de choisir, de hiérarchiser, bref de faire un boulot de rédac'chef.
Ensuite, on peut imaginer que la communauté note les testeurs, et qu'au fil du temps, il faille avoir une note minimale pour publier un article sur le site. Evidemment, il y aurait des garde-fous pour éviter les notations abusives...
J'ai plus confiance dans une communauté de milliers de gamers pour détecter les pépites de petits studios qu'en une rédaction d'une douzaine de journalistes le nez dans le guidon, qui travaillent surtout à partir des planning des gros éditeurs. Pas toi ?
C'était d'ailleurs grâce à la communauté de jeuxvideo.com qu'on avait été les premiers en France à tester un petit jeu PC bizarre et encore en phase bêta, développé dans son garage par un développeur suédois. Il s'agissait de Minecraft. :-)
Rédigé par : Lightman | 16 novembre 2014 à 18h54
Je viens juste de voir l'interview du fondateur de Secret Media quand je tombe sur ton article^^
Dans les faits c'est louable et compréhensible de vouloir défendre ce modèle. Mais est-ce vraiment la solution de forcer les internautes à regarder la pub? Le vrai problème au-delà du nombre de pubs qui s'accroit d'années en années, c'est la mauvaise intégration des pubs sur les pages et c'est ce qui agace vraiment les internautes. La vraie solution, demandée par beaucoup d'internautes et que je partage, serait de réfléchir sur une intégration efficace, intelligente et non intrusive des contenues publicitaires. Mais ils ne veulent pas investir là-dedans car ça leur couterait pas mal d'argent...
Donc d'un côté on a les internautes qui demandent une meilleure intégration des pubs et de l'autre des sociétés qui veulent nous forcer à voir et entendre les publicités. Dans les deux cas il y a un blocage, d'un côté puis de l'autre. Ce qui amène au plus gros risque, voir internet devenir comme la télévision, la presse papier ou la radio. C'est à dire que seuls des gros groupes pourront financer les sites et auront le contrôle de l'information, ce qui conduira à la minimisation puis à la disparition de toute forme de sites amateurs, de sites de contestation ou apportant des avis divergents sur un sujet ou un autre. Et c'est un risque non pas seulement pour les sites d'info de jeux vidéo mais pour toute forme d'information et c'est là le vrai risque car si cela arrive, internet ne sera plus aussi libre et ouvert qu'auparavant.
Rédigé par : GoogleBuzz | 03 décembre 2014 à 20h27
Les intégration "softs", les annonceurs n'en veulent pas. Ils veulent des formats de plus en plus impactants donc intrusifs. Les formats parfaitement intégrés, les internautes ne les voient pas, les retours sont donc faibles et les prix de vente de ces espaces sont en chute libre. Pour la grande majorité des sites, ils ne peuvent plus suffire à les financer.
Contrairement à la télé, ouvrir un site web est moins coûteux donc à la portée d'amateurs. Du coup même si la concentration du secteur est réelle et préoccupante, le risque d'un web monolithique et détenu par des grands groupes est quand même moindre à mon avis.
Rédigé par : Lightman | 04 décembre 2014 à 08h10
D'accord mais j'ai personnellement du mal à croire qu'une pop-up qui nous saute au visage soit plus efficace qu'une pub intelligemment intégrée. J'ai plus tendance à croire que ça agace l'internaute mais peut-être qu'ils espèrent agir sur son inconscient comme certaines pubs dans la rue ou à la télé.
Et quid des pubs interactives? Certaines sur youtube ou sur certains sites étaient bien pensées et avaient fait le buzz, ça peut être une option pour les acteurs de la publicité tu penses?
En tout cas merci d'avoir recadrer mes pensées sur ce sujet, je me rends compte que j'avais tout faux :p
Et que penses-tu du projet Google Contributor?
http://www.20minutes.fr/high-tech/1485443-20141121-google-lance-contributor-adblock-participatif
J'ai vraiment du mal à croire que faire payer l'internaute pour supprimer les publicités marchera, surtout quand ils ont connu le même service en gratuit par le passé.
Rédigé par : GoogleBuzz | 04 décembre 2014 à 12h21
Sur une vue de court terme, un annonceur peu avisé regarde des indicateurs comme le nombre de visiteurs ou le taux de clic. Or, il aura des chiffres supérieurs si la pub est intrusive. Sur le long terme, c'est clair que c'est un très mauvais calcul.
Dans tous les cas, il faut être malin : concevoir une pub qui plait à l'internaute, dans un format qui ne soit pas jugé intrusif, mais qui soit visible quand même.
Concernant Google Contributor, j'attends de voir ce que ça donne pour de vrai. S'il y a bien une boîte qui a l'expérience et la force de frappe qui peut faire changer l'usage des internautes en matière de consommation d'informations, c'est Google. J'attends donc de voir pour me prononcer :-)
Rédigé par : Lightman | 04 décembre 2014 à 14h10
D'accord, merci pour ta réponse :)
C'est vrai que Google a la puissance de faire changer les habitudes mais le coût du payant me laisse dubitatif. On verra bien :-)
Sinon tu as fait un tour sur la beta de Respawn?
http://respawn.jeuxvideo.com/
Ca a beaucoup changé depuis la première beta, ça se rapproche plus de la version actuelle de JVC.
Qu'en penses-tu?
Rédigé par : GoogleBuzz | 04 décembre 2014 à 14h31
J'ai juste vu une page ou deux sur les forums. J'ai noté une surface publicitaire à peu près doublée par rapport à actuellement. J'espère que ces espaces ne seront pas tous actifs en même temps.
Sinon je n'ai pas testé sérieusement respawn. J'avais aperçu une très vieille version qui ne m'avait pas du tout convaincue (version datant de l'été probablement). Ca a dû changer depuis.
Rédigé par : Lightman | 04 décembre 2014 à 14h40
Oui c'est vrai que les emplacements publicitaires ont l'air assez gros, surtout celui en header. A voir quand la version officielle sortira.
Ca a pas mal changé depuis l'été en effet, en témoigne les forums par exemple: http://respawn.jeuxvideo.com/forums/0-87-0-1-0-1-0-communaute.htm
Autrement des nouvelles concernant tes projets professionnels? :)
Rédigé par : GoogleBuzz | 04 décembre 2014 à 14h45
Sur ton lien, c'est mieux que ce que j'avais vu effectivement. Au moins c'est lisible. Bon sinon, ça manque de couleurs, donc de personnalité. Ca me semble un peu aseptisé pour correspondre à la très singulière communauté de jeuxvideo.com... Ce serait plus adapté pour Doctissimo tout ce blanc ;-)
De mon côté, je fais quelques missions de consulting, j'agis aussi comme business angel. Et je passe du temps sur les problématiques de développement économique des zones rurales, et les mesures qui peuvent favoriser l'implantation et le développement d'entreprises du numérique dans ces mêmes zones (dont Aurillac fait évidemment partie).
Rédigé par : Lightman | 04 décembre 2014 à 14h55
Oui c'est assez monochrome mais je pense qu'ils veulent laisser une place à la personnalisation, les lecteurs pourront mettre une image en fond et personnaliser quelques éléments. Les couleurs viendront à la fin j'imagine. :)
D'acc, je te souhaite une bonne continuation dans tes missions alors. En espérant te voir revenir un jour avec un nouveau projet, sur le web ou ailleurs. :p
Merci.
Rédigé par : GoogleBuzz | 04 décembre 2014 à 15h06
Ce type de personnalisation, c'est une vision de hardcore users. Le grand public ne personnalise généralement pas et laisse souvent tel quel...
Merci en tous cas pour tes remarques !
Rédigé par : Lightman | 04 décembre 2014 à 15h10
Salut.
Désolé de revenir sur ce sujet mais Respawn a été mis en ligne aujourd'hui, es-tu allé voir?
La version est encore clairement en beta avec beaucoup de ralentissements et de bugs, j'ai du mal à croire qu'ils sortent la version telle quelle. Les autres sites d'actu JV n'avaient pas eu autant de problèmes techniques lors de la refonte de leurs sites.
Surtout qu'ils avaient déjà 8 mois de retard sur le planning et que dans leurs news ils aiment se plaindre de certains éditeurs qui sortent des versions de leurs jeux non terminées...
Bref je ne sais pas ce que ça donnera à l'avenir mais pour le moment je trouve que cette histoire de Respawn tourne au fiasco.
Rédigé par : GoogleBuzz | 08 décembre 2014 à 17h24
Vaguement oui, car je suis à Paris pour le salon LeWeb'14.
Concernant respawn, je vais m'abstenir de tout commentaire pour éviter de tirer sur l'ambulance. Mon avis est globalement le même que celui de la majorité des lecteurs (cf page Facebook de JV).
Rédigé par : Lightman | 08 décembre 2014 à 21h48
Oui je comprends ta position. Les utilisateurs partagent environ tous la même opinion, peut-être faut-il laisser un peu de temps au site le temps que ça se stabilise.
Je n'étais pas là en 2005, je sais que la refonte avait suscité beaucoup de réactions négatives mais était-ce aussi important?
Bon salon à toi et merci d'avoir prit le temps de répondre :)
Rédigé par : GoogleBuzz | 08 décembre 2014 à 21h59
En 2005, c'était assez violent, mais il me semble qu'il y avait quand même un nombre de partisans de la nouvelle version. Là, ils sont rares... Il faut dire qu'en 2005, on n'avait pas changé l'ergonomie à ce point. C'était surtout la couleur qui posait problème. Une fois qu'on a eu résolu le problème de couleur, tout est rentré dans l'ordre assez vite. Mais du coup, j'avais juré de ne plus faire de refonte aussi radicale. Visiblement tout le monde n'a pas lu mon bouquin ;-)
Rédigé par : Lightman | 08 décembre 2014 à 22h16
Oui c'est pas faux^^
Mais bon ce n'est que le début, espérons qu'ils corrigent le tir au fur et à mesure pour satisfaire à un maximum d'attentes.
Rédigé par : GoogleBuzz | 08 décembre 2014 à 22h21
Bonjour Sébastien,
Comment monétiser un site sans publicité ?
Tu as parlé d'abonnement premium (qui ne fonctionnerais pas), tu as parlé du modèle de wikipedia (basé sur les dons).
Vois tu un autre modèle pour gagner de l'argent ?
Que pense tu des liens sponsorisés : c'est a dire du texte menant à un annonceur ? Est ce que cela resterait dans l'esprit de ce site participatif ou bien c'est une certaine trahison vis a vis des utilisateurs ? Au moins personne ne se plaindrais de voir des énormes bannières ou video display.
Parce que justement le meilleur moyen de continuer a faire de la pub sans bannières c'est peut etre les liens textes ?
Sinon merci de nous éclairer si tu vois encore un autre format de modèle économique. Car en tant que webmaster j'aimerai bien vivre de mon site, qu'il soit 100% participatif ou non.
Merci
Rédigé par : jiji | 10 décembre 2014 à 15h50
jiji> Wikipedia fonctionne uniquement avec des dons. L'ennui c'est que ce genre de financement ne marche pas en France. Et même Wikipedia met de longues semaines avant de se financer chaque année, malgré une audience gigantesque et une utilité publique reconnue de tous.
Le premium dans l'éditorial vidéoludique, ça peut marcher à condition que le contenu soit différenciant et exclusif, ce qui n'est peut-être pas à la portée d'amateurs (encore que). Globalement, pour se financer avec le premium, il ne faut pas juste être capable de bien écrire et de faire de jolies vidéos, il faut être capable de sortir des exclus qui feront le buzz, et d'en sortir fréquemment pour que l'utilisateur ait intérêt à s'abonner... C'est le modèle de Mediapart en France dans l'info "sérieuse", et ça marche plutôt bien.
D'une façon générale, sur un site contributif qui appartient aux utilisateurs, ce sont les utilisateurs eux-mêmes qui peuvent se déterminer par rapport au modèle économique. Si c'est la pub, à eux de définir quel est leur seuil d'acceptation. En ce sens, je ne sais pas ce qui vaut le mieux : des textes sponsorisés qu'on n'arrive pas vraiment à distinguer du rédactionnel, ou alors carrément un pré-roll qu'on peut passer d'un clic (un seul) quand on se connecte et après zéro pub... Ca peut être une solution.
Comme modèle hors pub et hors premium, il reste les commissions ecommerce, dont on peut attendre une performance supérieure sur un site contributif à but non lucratif : les supporters du site peuvent très bien décider de passer tous leurs achats du web via leur site favori. Ca ne leur coûte rien et ça permet au site de toucher un pourcentage sur les ventes, ce qui peut aider à financer... à condition que l'audience soit importante et que le site soit économe. Mais c'est en tous cas une voie à explorer à mon avis...
Rédigé par : Lightman | 10 décembre 2014 à 17h05
Merci beaucoup de m'avoir répondu
Rédigé par : jiji | 16 décembre 2014 à 02h56
Il y a une dernière solution qui le semble plus adapte au marche français.
C est le principe même des impôts, c est a dire faire payer un gros montant a très peu d utilisateurs et laisser la gratuite aux autres. Les payeurs sont mis en avant, remercies, admires. Un modèle marketing qui existe notamment dans les Webcams adultes ou seul certains versent des gros pourboire tandis que tous profitent du produit gratuit.
@yannbd
Rédigé par : Yannbd | 16 décembre 2014 à 07h58
Sur les webcams payantes pour adultes, à ma connaissance, il y a une partie gratuite qui sert d'appât, et ensuite la version payante permet d'accéder à plus "de fonctionnalités" va-t-on dire :-)
Mais sauf erreur de ma part, le contenu gratuit et le contenu payant ne sont pas identiques.
Le coup du pourboire, c'est un appât de deuxième niveau permettant effectivement à tout le monde de profiter d'une fonctionnalité achetée par un seul membre. Mais ce n'est pas le cœur du modèle économique de ce genre de site...
Rédigé par : Lightman | 16 décembre 2014 à 08h14
Ce n'est peut-être pas forcément ce qui est visé en cas de création d'un site collaboratif libre, mais comment pourrait-il se démarquer face à des mastodontes comme jeuxvideo.com ou Gamekult par exemple ? A part pour quelques libristes aguerris, j'ai du mal à croire qu'un tel site puisse trouver public aujourd'hui. Si un tel site avait été crée il y a 15 ou 10 ans, à l'image de Wikipédia, il y aurait eu matière à faire. Maintenant, ça me paraît beaucoup plus difficile face à des sites très importants déjà en place. Comment se distinguer ?
Cela me fait penser à un service auquel je contribue régulièrement. OpenStreetMap, projet de cartographie collaborative libre qui fête cette année ses 10 ans, possède très souvent des données cartographiques plus complètes et précises que celles des services propriétaires (ex. Google Maps). Il n'y aura qu'à jeter un œil sur les grandes villes françaises pour s'en convaincre. Mais venons en au fait : malgré ses données très satisfaisantes, OpenStreetMap reste à mon sens très minoritaire et le grand public n'a que peu connaissance de ce projet. Ne serais-ce pas la même chose avec un site de jeux vidéos collaboratif ?
J'ai cependant un exemple qui vient un peu contredire mon propos : ZesteDeSavoir, une alternative libre à OpenClassrooms (feu Site du Zéro), qui malgré son jeune âge connaît un petit succès. Faut dire que c'est très bien fichu.
Rédigé par : Sylve | 20 décembre 2014 à 01h10
La différenciation est simple : zéro pub et site sans but lucratif. Dans l'esprit de beaucoup de gamers aujourd'hui, ce sont deux points fondamentaux. Ce n'était pas le cas (ou moins) il y a 10 ans.
OpenStreetMap reste confidentiel parce que Google n'est pas (encore) perçu par le grand public comme un prédateur ou un site qui te matraque de pub. Et en plus, le service rendu par Google Maps est quand même de très bonne qualité. Mais il est vrai que sur certaines zones géographiques, OpenStreetMap est parfois la seule source. Je pense à certains quartiers de villes d'Afrique où la Google Car ne s'est pas risquée, et où OpenStreetMap est donc la seule ressource cartographique.
Bon évidemment, pour que la mayonnaise prenne, il faut un design et une ergonomie soignés. Mais ça c'est la base pour n'importe quel site. Un clone de Wikipédia ne pourra évidemment pas fonctionner avec une communauté de gamers, et d'ailleurs ce n'est pas souhaitable que le site soit aussi ouvert aux modifications. Il est sans doute plus efficace d'avoir une communauté soudée de quelques dizaines de contributeurs, mais que le site soit fermé aux modifications pour la masse. Ca permet aussi d'avoir une ligne éditoriale et pas de publier n'importe quoi.
Il faut aussi un site très rapide, l'absence de pubs y aidera grandement. Si bien que la première fois que l'utilisateur surfe sur ce site, il doit voir la différence de suite par rapport aux autres sites pros.
En fait, il faudrait refaire un jeuxvideo.com en partant sur l'esprit contributif de l'ETAJV des débuts pour ceux qui l'ont connu (quand je parle de JV, je parle des anciennes versions, pas du fiasco "respawn" tu l'auras compris).
Rédigé par : Lightman | 20 décembre 2014 à 07h57
Salut Sébastien,
Parlons-en d'ailleurs du fiasco Respawn. Cela fait deux semaines que la nouvelle version a été mise en ligne et on a toujours et encore d'innombrables bugs, ralentissements et autres joyeusetés en tout genre.
Il y a même encore une faille qui a été exploitée hier, ce qui a conduit les modos à demander aux utilisateurs de changer leurs mots de passe...
On peut comprendre qu'ils soient submergés de travail mais il y a certains problèmes qui sont là depuis le début et qui n'ont toujours pas été réglés.
Mais au delà de la catastrophe Respawn, le gros problème vient de la communication. Il n'y a quasiment plus aucune communication avec la communauté, aucune news, quasiment aucune information sur l'avancée de la version ou le fix de certains bugs. On se contente de quelques posts par ci par là de temps en temps pour nous faire croire à une prise en compte de nos demandes.
Les forums ont déjà perdu énormément d'affluence, le 15-18 qui déjà était de moins en moins fréquenté est devenu un forum quasiment fantôme.
Bref c'est triste de voir tant de gâchis...
Rédigé par : GoogleBuzz | 22 décembre 2014 à 13h10
jeuxvideo.com était une vieille Mercedes d'une vingtaine d'années : le look était un peu vieillot mais avec une identité forte, elle était à la fois confortable, robuste, rapide et d'une incroyable fiabilité malgré les années.
En promettant respawn, on a laissé entendre aux lecteurs qu'ils allaient avoir une Mercedes toute neuve, belle, novatrice, en restant fiable et robuste... Au lieu de ça, on leur livre une Lada qui cale à chaque feu et consomme autant qu'une Ferrari. Alors forcément, ça rale. D'autant plus qu'on a tellement répété pendant de longs mois que respawn allait tout solutionner que les lecteurs trouvent que le compte n'y est pas.
Les bugs ne sont pas étonnants vu l'ampleur de la refonte. Ca ne me choque pas. C'est surtout la décision de tout refaire à 100% qui était suicidaire... Aujourd'hui, les bugs sont nombreux (et on ne les a pas encore tous découverts), l'ergonomie est primaire comparativement à l'ergonomie de l'ancienne version. Par exemple, le nouveau moteur de recherche est le pire que jeuxvideo.com n'ait jamais eu. Je note aussi qu'il faut parfois 3 clics pour atteindre de l'information autrefois accessible en un seul clic...
J'avais écrit il y a quasiment un an que cette refonte totale de jeuxvideo.com serait un cas d'école car aucun gros site ne s'est jamais risqué à changer aussi radicalement son look et sa navigation. On voit aujourd'hui pourquoi ils ne le font pas. On voit aussi pourquoi il ne faut pas compter sur les conducteurs de Mercedes pour concevoir from scratch le nouveau modèle de la marque.
Rédigé par : Lightman | 22 décembre 2014 à 15h00
Oui je me souviens du "cas d'école", c'était en réponse à l'un de mes commentaires dans un autre de tes articles.^^
Malheureusement ça risque encore de durer si le déménagement est pour bientôt et que de nouveaux techniciens à Paris doivent reprendre le flambeau et finir la refonte.
Ce qui agace beaucoup les utilisateurs aussi, c'est le fait que cette version ait été sortie alors qu'elle est encore clairement en bêta.
Et comme tu le notes, la navigation et l'ergonomie en ont prit un coup. On a du mal à s'y retrouver sur les fiches de jeux et finalement on va chercher l'information ailleurs, je pense que ça va se remarquer sur les prochains chiffres d'audience.
Mais je ne suis pas sûr que tous les lecteurs ayant participé au projet (ou ambassadeurs) aient été si écoutés que ça vu qu'ils ne sont pas complétement satisfaits eux non plus.
En tout cas l'équipe est dans une phase de transition assez difficile mais c'est là un tournant assez brutal que va prendre le site, gageons qu'ils puissent redresser la barre à temps...
Rédigé par : GoogleBuzz | 22 décembre 2014 à 15h39
Pour ce qui est d'OSM, on tombe sur un problème du Libre : la publicité (faire connaître au public) et la communication.
OSM est tiptop (je ne parle pas de l'accès collaboratif que je trouve peu grand public) mais Google a une longueur d'avance.
Non, pas une.
10. Notamment grâce à l'intégration des services : Android est là.
OSM faut le faire marcher avec des applis pas forcément aussi ergonomique que Google Maps...
Sinon excellent billet, même si je ne suis pas fan de JVC (que ça soit la partie "JV" ou la partie "communautaire".)
Excellent blog en fait ;)
Rédigé par : Gilles | 30 décembre 2014 à 14h49
Sinon un petit ajout pour la nouvelle version de JVC.
Deux onglets ouverts : JVC+AdB+ et Gamkult.AdB+
Je vois la même chose en habillage et sections...
No comment.
Rédigé par : Gilles | 30 décembre 2014 à 15h05
@Gilles> Je vois plus OSM pour combler les lacunes de Google Maps en terme de couverture et aussi éventuellement en termes d'objectivité. Car le "don't be evil" des débuts de Brin et Page me semble désormais assez peu prioritaire face à une volonté hégémonique planétaire assez inquiétante pour le citoyen lambda.
Rédigé par : Lightman | 04 janvier 2015 à 16h44
Salut Sébastien,
J'ai lu avec grand intérêt ton billet et je te rejoins parfaitement sur ton diagnostic : l'internaute est pris d'une indigestion publicitaire.
Au delà du simple malaise qui nous prend face à la multiplication des bannières de tous genres, je pense que le lecteur est plus que jamais à la recherche d'une certaine authenticité. Les réactions de plus en plus épidermiques à la sortie des blockbusters dénote selon moi d'un dégoût pour les produits survendus et marketés à l'excès. Le journaliste est souvent considéré comme le complice de ces opérations alors qu'il devrait idéalement tenir le rôle d'amateur éclairé faisant partager sa passion.
Au delà de ce constat, je ne suis plus tout à fait d'accord avec le remède que tu proposes. Le modèle du tout contributif a lui aussi ses limites et ne tarderait pas à devenir rapidement le jouet des boîtes de communication. Quoi de plus simple en effet pour un éditeur que de créer son propre contenu en douce, ou de financer discrètement un anonyme pour le faire à sa place ? On a déjà vu que certains youtubers ont rapidement franchi le pas, passant du mec lambda auquel tout le monde peut s'identifier, au promoteur acharné d'une licence ou d'une marque...
S'il faut imaginer d'autres modèles, il ne faut pas pour autant enterrer trop vite les rédactions. Forcément, je n'allais pas te dire le contraire, mais je crois que tu sous-estimes la curiosité de ceux qui ont "le nez dans le guidon". L'exemple que tu donnes dans ton premier commentaire est assez révélateur : si on a fini par proposer le test de Minecraft, ce n'est pas grâce à l'intervention d'un lecteur, c'est parce que Pixelpirate et moi faisions un vrai travail de lobbying dans ce sens auprès de notre rédacteur en chef depuis déjà plusieurs semaines... Il a finalement cédé quand une place sur le planning s'est libérée. C'est d'ailleurs souvent de cette manière que JVC était le seul site à tester des jeux sortant de l'ordinaire mais qui nous avaient tapés dans l’œil.
Je pense que malheureusement, sur un site purement participatif, tu aurais plus de chance de trouver des articles qui surfent sur un buzz déjà bien installé plutôt que des papiers qui anticipent une évolution du secteur. Il y a finalement une contre-partie à avoir la tête dans le guidon : plongé dans ton milieu, tu es à une place privilégiée pour identifier ce qui sort du lot. Encore faut-il prendre la peine de sortir des rails dictés par les campagnes marketing, et on en revient au problème de la publicité.
Bref, pour reprendre le fameux slogan, je veux bien croire qu'un autre monde est possible et qu'il nous reste à le créer, mais il ne faut pas pour autant jeter le bébé avec l'eau du bain. Je pense que nous devons collectivement réfléchir à un nouveau modèle économique sur la toile qui nous permette de conserver les atouts du système actuel.
PS : je profite de ce commentaire un peu bavard pour te souhaiter mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année :)
Rédigé par : miniblob | 13 janvier 2015 à 10h00
Le modèle tout contributif n'est pas forcément un modèle idéal, je suis bien d'accord là-dessus. Mais comme toute rédaction, ça dépend quels objectifs sont fixés et de quelle façon on décide de les atteindre. Il peut y avoir des sites contributifs très bas de gamme qui font la course à l'audience et en cela seraient probablement pires que les sites commerciaux car sans déontologie journalistique. Je les rapproche des Youtubers à la DiabloX9, chef de file d'une série de jeunes certes talentueux mais inféodés aux éditeurs, ce que beaucoup de joueurs ne perçoivent pas... pour l'instant !
Mais, rien n'interdit à un groupe de passionnés d'avoir des ambitions plus élevées. Dans ce cas, il n'y a pas de raison pour que ce groupe de bénévoles (qui vivrait probablement d'une autre activité) soit plus perméable aux sollicitations des éditeurs de jeux qu'une rédaction professionnelle qui serait là uniquement pour divertir et louer du temps de cerveau disponible.
Il y a certes peu d'exemples de sites contributifs qui aient bousculé le secteur commercial, à l'exception éclatante de Wikipedia. Mais on est au début de l'histoire, les outils contributifs vont progresser (le wiki c'est quand même la préhistoire).
Merci en tous cas pour ton commentaire, et bonne année à toi ainsi qu'à tes proches ! :)
Rédigé par : Lightman | 14 janvier 2015 à 08h04
Salut Sebastien,
Super article, et une vision assez original de ce que pourrait être internet demain. Concernant les site participatifs, il me semble que cela existe déjà. "Sens critique" me semble être une sorte de modele du genre. De même que tripadvisor dans un autre domaine ou il y a très peu de publicité.
Par contre, pour le moment le model fonctionne, mais si ce model devient la règle, je paris fort que les major de production vont trouver un moyen de tirer profit de tout cela.
J'avais lu quelque part un jour, il y a fort longtemps, que Universal voulait faire interdire un site de critique cinéma car le forum lié a l'un de ses films avait plombé la sortie en salle par une flopée de critiques négatives. c'est bien sur resté lettre morte mais Quid de l'avenir? " Déjà que c'est gratuit ! si en plus c'est objectif, on a plus qu'a mètre la clef sous la porte !!!"
Rédigé par : Surena | 26 janvier 2015 à 01h10
Merci :)
SensCritique et TripAdvisor utilisent les contributions des internautes, mais sont éditées par des sociétés. En cela, l'internaute, en y postant ses avis, travaille pour ces sociétés-là.
- SensCritique est édité par une petite SARL française lancée par les fondateurs de Gamekult.com, un concurrent de jeuxvideo.com. Société à mon avis non rentable à ce jour, donc à la pérennité non assurée.
- TripAdvisor est un géant américain de l'internet mondial, coté au Nasdaq, et qui compte près de 2400 salariés. Ils ont réalisé ce que Michelin aurait dû faire avec le Guide Rouge s'ils avaient été malins. Le peu de pub s'explique par le modèle économique du site qui est orienté vers les clics et donc les commissions sur les réservations. Ce qui pose question sur l'objectivité des mises en avant.
Je faisais plutôt allusion à des formes plus collaboratives de business, où l'internaute ne travaille pas pour les actionnaires des entreprises éditrices des sites. En cela, Wikipedia est un bon exemple, mais SensCritique pas vraiment, et TripAdvisor pas du tout :-)
Rédigé par : Lightman | 26 janvier 2015 à 09h09
Je comprend pas trop en quoi TripAdvisor est différent de wikipédia dans son modèle ( au delà du fait qu'il y a derrière une masse salarial conséquente ) le site est quand même participatif sur le point de l'information délivrée.
En ce qui concerne SensCritique, le fait que la société
ne soit pas pérenne n’empêche pas d’être un modèle de site participatif. Géré par une personne physique ou pas ne change pas vraiment le sens du site.
Ce qui m’amène a penser que sur un plan économique, le modèle participatif a ses limites. Je ne suis pas expert en site internet, mais il me semble qu'un site a besoin d'un serveur d’hébergement souvent payant, d'un webmaster... Sur le modèle participatif, qui paye?
Alors effectivement on peut imaginer que chacun amène qui ses compétences en programmation, qui son matériel. Mais autant cela peut durer un temps, autant a un moment je pense que quelqu'un voudra retirer des bénéfice de cette opération.
Si j'ai bien compris ton livre sur l’odyssée interactive, au départ ETAJV était un modèle participatif, mais a un moment il faut passer a l'étape supérieur et la, la question financière se pause.Le matériel nécessaire a un cout.
Sans compter la puissance éditrice des éditeurs qui voyant des site totalement partial, ne manqueront pas de mettre les moyens pour garder la main sur un circuit de communication et de mise en avant de leur produit. et même si l'internaute refuse la pub, a un moment il en a besoin.
Rédigé par : Surena | 26 janvier 2015 à 11h22
La différence entre Wikipédia et TripAdvisor :
- Wikipedia est la plus grande entreprise bénévole de toute l'histoire de l'humanité. Le site est uniquement financé par des dons des utilisateurs, et alimenté par des milliers de contributeurs bénévoles. Le site est disponible en plus de 200 langues.
Quand un utilisateur contribue à Wikipedia, son texte devient libre de droits et réutilisable par tout le monde sur le web.
Le site est administré par des représentants de ses utilisateurs (une puydomoise a d'ailleurs dirigé le site au niveau mondial il y a quelques années).
- TripAdvisor est une société commerciale classique. Le site est gratuit et se finance par des commissions. Il a donc tout intérêt à mettre en avant des éléments qui lui rapportent le plus, ce qui peut être en opposition avec une politique éditoriale objective. Quand un utilisateur poste un avis sur TripAdvisor, il donne la propriété de son texte à une entreprise commerciale qui en empêche la réutilisation. Le site est administré par un représentant choisi par les actionnaires qui n'a aucun lien avec les utilisateurs du site.
Bref, même si en façade ça se ressemble, il y a des différences importantes.
Comme tu le soulignes, il y a beaucoup de limites financières à la création d'un site à but non lucratif comme Wikipedia. Mais avec la baisse des coûts d'hébergements (qui baissent aussi vite que les coûts du matériel informatique), les barrières financières seront de plus en plus basses. D'où mon questionnement sur l'avenir des sites d'infos.
Rédigé par : Lightman | 26 janvier 2015 à 12h36
SensCritique me paraît assez bien répondre à la définition de départ : un site collaboratif sans pub. Le contenu est produit, du moins en grande partie (listes par exemple), par la communauté, et les seules publicités du site ne sont même pas bloquées par Adblocks : elles semblent consister quasi-uniquement à des mises en avant sur la page d'accueil ( http://www.senscritique.com/apropos/publicite ). La seule différence (et de taille) est à mon sens en effet que SensCritique appartient à une entreprise à but lucratif.
Cet exemple me fait d'ailleurs penser à deviantART, qui marche sur le même modèle que SensCritique. Excepté qu'ils ont un "premium".
En tout cas en voyant des sites comme NextImpact montrer leurs stats d'utilisateurs bloquant les pubs (vers les 50%), c'est sûr que ça fait réfléchir quant à l'avenir du modèle de financement d'une grande majorité de sites internet. Le débat sur la morale, l'éthique voir même l'utilité de ces bloqueurs de pubs, de Ghostery, de NoScript, a d’ailleurs probablement de beaux jours devant lui.
Rédigé par : Sylve | 26 janvier 2015 à 22h18
@Sylve > Je te confirme que sur les sites peuplés de garçons à tendance geek dont fait partie jeuxvideo.com, le taux d'adblock parmi les visiteurs est de l'ordre de 50%. C'est énorme et ça montre bien que la nature de la demande des utilisateurs a changé, le besoin a évolué.
La pub n'est plus vue comme un mal nécessaire, elle est devenue nuisible dans l'esprit de beaucoup d'internautes. Ce qui va induire la création de nouveaux sites centrés sur ces nouveaux besoins.
Rédigé par : Lightman | 27 janvier 2015 à 08h07
Mais Wikipédia bourre chaque année ces utilisateurs de leur bannière pour leur campagne de dons, ce qui est encore plus agaçant que des pubs. C'est un mal pour un autre.
Rédigé par : Hidden | 01 février 2015 à 01h11
@Hidden> Oui, enfin ce n'est pas tout à fait la même chose que de la pub. C'est vrai que j'ai été agacé par la bannière de don de Wikipédia parce qu'elle est extrêmement répétitive et s'affiche tout en haut.
Mais peut-on comparer une campagne de don qui s'affiche sur un seul emplacement pendant quelques semaines de l'année avec de la pub 365 jours par an, dont les tarifs de moins en moins chers conduisent les sites à multiplier les emplacements tout en les rendant de plus en plus intrusifs ?
Rédigé par : Lightman | 01 février 2015 à 08h46
C'est vrai, mais il reste le risque de ne pas atteindre l'objectif donné, contrairement à la publicité. Pour le moment en tout cas, car nous sommes entre deux murs puisque d'un autre côté, certains sites risquent la fermeture à cause de l'utilisation de plus en plus fréquente d'AdBlock.
Rédigé par : Hidden | 03 février 2015 à 12h46
"certains sites risquent la fermeture à cause de l'utilisation de plus en plus fréquente d'AdBlock."
Voilà pourquoi j'ai beaucoup de mal à choisir entre installer Adblocks, Ghostery et NoScript ou tout laisser car j'apprécie les sites que je visite...
Rédigé par : Sylve | 04 février 2015 à 18h15